A) Approches et définitions de la culture
1) Étymologie
Le mot "culture" vient du verbe latin "colere" qui signifie d’abord "cultiver son champ" ou plus généralement le lieu que l'on habite. Le mot "colture" est pour sa part attesté en 1150. A l'origine il s'agit donc d'un travail de transformation et de valorisation, qui implique de s'approprier un lieu et de le protéger, ainsi que le mode de vie qui s'y rattache. D'où, enfin, l'idée d'honorer, vénérer, comprise dans le noyau même du mot culture : "culte". Toujours la notion de culture gardera cette signification première de "racines", d'appartenance à un lieu, un territoire, et par extension, à des valeurs. L'étymologie noue, dès l'origine du mot, un élément de fait ou "immanent" (habiter un lieu, un pays) et un élément de valeur ou "transcendant" (transformer et honorer ce lieu). La valeur ou la valorisation, l'enrichissement et le perfectionnement sont le propre de la Culture en général.
C'est également ainsi qu'il faut entendre le verbe "se cultiver" appliqué à l'individu : se cultiver revient à se valoriser, s'améliorer, par l'instruction, l'éducation, la transmission des arts et des savoirs.
2) Définitions
Définissons la Culture, en général, comme l'ensemble des processus par lesquels l'homme transforme son environnement et se transforme lui-même en se perfectionnant, à la fois individuellement et collectivement.
- Pour un individu, la culture désigne l'ensemble de ses connaissances acquises par l’esprit. Elle s'assimile à l'éducation dans le domaine intellectuel (instruction) aussi bien que moral ou même affectif.
- Appliqué à la société, le mot culture désigne l'ensemble des règles et des valeurs présentes dans un groupe social. La notion voisine alors avec celle de civilisation. Elle se manifeste d'abord par une langue commune, puis par l'ensemble des coutumes et des institutions, des techniques et des savoirs, des croyances (comme la religion) et des représentations (comme l'art) forgés par une communauté.
3) Caractère principal du culturel : la signification et le symbolique
La culture est un système de représentations symboliques et s'appuie sur un langage commun. En effet pour être spécifiquement culturels, les actions ou les processus de transformation (relevant en tant que tels d’un simple « travail ») doivent présenter une dimension symbolique, et ne pas être seulement matériels. Ce sont des savoir-faire, des créations ou des institutions – techniques, artistiques, juridiques, religieuses, etc. - toutes choses manifestant un aspect de l’intelligence humaine, obligatoirement transmissibles, valorisées et valorisantes, et chargées de significations communes. Une espèce animale peut bien transformer son environnement, on ne parlera guère de "culture", à peine plus de "travail." Il est important, d'emblée, de caractériser la culture comme étant le pouvoir même des symboles, soit un moyen de communication et de transmission… Un symbole, en général, est une représentation (orale, écrite, ou visuelle) qui peut rassembler des humains dans une compréhension, une célébration, une mémoire communes. Émile Benveniste (20è) : "Par la langue, l'homme assimile la culture, la perpétue ou la transforme. Or comme chaque langue, chaque culture met en œuvre un appareil spécifique de symboles en lequel s'identifie chaque société. [...] C'est en définitif le symbole qui noue ce lien vivant entre l'homme, la langue et la culture." (Problèmes de linguistique générale) Cette distinction devrait nous permettre, par exemple, de critiquer l'état d'une société (ses injustices, sa violence, etc.) sans que nous soyons obligés de remettre en cause l'ensemble de sa culture, ses traditions, sa "pensée" (même si au prime abord elles peuvent sembler liées).
4) L'universalité de la Culture
Ce caractère universel de la Culture s'entend en deux sens.
- Tous les hommes possèdent une culture. En effet le phénomène est universel, la marque même de l'espèce humaine. Il n'y a pas de peuples à l'"état sauvage" au point d'ignorer tout symbole, tout rite, toute règle. La violence ou la "barbarie" de certaines coutumes anciennes ne changent rien à l'affaire : ce sont toujours des coutumes (comme le cannibalisme) ! La culture est donc universelle chez l'homme, mais dans le même temps elle sépare l'homme de la Nature, c'est-à-dire de l'ensemble des phénomènes observables et des lois universelles qui les gouvernent.
- La culture rapproche les hommes, même si dans le même temps elle signe leur particularité. En effet bien qu'elle soit toujours particulière, toute forme de culture tend plutôt vers la communication, l'union, l'universel, l'ouverture à l'Autre. Si chaque culture est affirmation d'une identité, elle est aussi et surtout une ouverture à l'altérité, à la reconnaissance de l'autre. Enfin si tels ou tels éléments de culture sont toujours particuliers par leur origine, il n'est pas dit qu'ils doivent le rester, et ainsi peuvent-ils se faire universels par destination (par ex. la démocratie, inventée par les Athéniens, est devenu un modèle politique presque universel).
5) La diversité des cultures
Il est légitime de se poser la question : faut-il parler de la Culture ou plutôt des cultures ? "La" culture est une réalité anthropologique universelle (elle concerne tous les hommes), "les" cultures sont des réalités ethnologiques (toujours particulières).
On l'a dit, chaque culture est particulière. Elle signe l'identité d'un peuple, et c'est pourquoi a priori elle doit toujours être respectée. Néanmoins, cela n'empêche pas dans les faits une certaine concurrence, voire une incompréhension entre les cultures. "C'est une autre culture", dit-on... faute de comprendre.
Cela pose un problème, qui est celui de la reconnaissance des différences. Mais jusqu'à quel point ? Faut-il s'interdire tout à fait de juger les autres cultures ? Toutes les cultures se valent-elles ? Y a-t-il des critères humains universels dans lesquels toutes les cultures devraient se reconnaître ? Comment répondre à une telle question si l'on ne se donne, sinon un "modèle" de Culture, au moins une "Idée" de la Culture au-delà des cultures historiques particulières, ou bien alors un critère différent de celui de la culture, qui pourrait être celui de la Civilisation ? Il semble en effet que la culture, chaque culture par elle-même possède une suffisante dignité ; peut-être faut-il s’abstenir de juger la culture des autres, dès lors qu’une forme de dialogue est malgré tout possible, comme une passerelle vers l’universel - sans qu’il faille prédéfinir cet universel.
B) Nature et culture
1) Lois de nature et lois de culture : la prohibition de l'inceste
1° Lois de nature et lois de culture. — Comme le rappelle Claude Lévi-Strauss, "La nature, c'est tout ce qui est en nous par hérédité biologique ; la culture, c'est au contraire, tout ce que nous tenons de la tradition externe." L’hérédité, ou l'inné. la tradition externe, c'est l'acquis. On ne peut rien contre la nature et contre l'hérédité. En revanche la culture est transmise (ou n'est pas transmise : cela reste contingent, dépendant de la volonté et des circonstances) par la société, les parents, l'éducation. Les règles naturelles et les règles culturelles ne sont pas du tout fondées sur les mêmes principes : les premières sont universelles et décrivent ce qui est nécessairement, les secondes sont particulières et dictent - selon la volonté des hommes eux-mêmes - ce qui doit être ou ne doit pas être.
2° Une règle culturelle universelle : la prohibition de l’inceste. — Cependant, la culture est un phénomène universel chez l'homme, on l'a dit, parce que l'homme vit en société, parce qu'il parle. Le langage est cet élément fondamental sur lequel la culture est bâtie. Or la société comme d'ailleurs le langage sont structurés par des règles. Les règles culturelles sont des soubassements structuraux parfois inconscients, elles ne sont pas comme les "lois" politiques établies consciemment par les hommes. C'est pourquoi, bien que chaque culture possède ses règles et ses caractéristiques, il existe un certain nombre de traits communs entre les cultures.
Selon l'anthropologue Claude Lévi-Strauss il existe au moins une règle commune à toutes les cultures, au point qu'elle peut paraître comme fondatrice de la culture en général : c'est la prohibition de l'inceste. Cette règle n'est pas comme les autres, elle est nécessaire et universelle - bien plus que l'interdiction du meurtre par exemple - comme une loi naturelle, mais elle est indéniablement la condition de toute culture, au point qu'elle pourrait être l'exacte frontière, le point de passage de la nature à la culture. “Posons donc que tout ce qui est universel chez l'homme relève de l'ordre de la nature et se caractérise par la spontanéité, que tout ce qui est astreint à une norme appartient à la culture et présente les attributs du relatif et du particulier. Nous nous trouvons alors confrontés avec un fait qui n'est pas loin à la lumière des définitions précédentes d'apparaître comme un scandale, nous voulons dire cet ensemble complexe de croyances, de coutumes, de stipulations et d'institutions que l'on désigne sommairement sous le nom de la prohibition de l'inceste. (…) Elle constitue une règle, mais une règle qui, seule entre toutes les règles sociales, possède en même temps un caractère d'universalité." (Les Structures élémentaires de la Parenté)
L'inceste est la relation sexuelle entre des individus liés par un certain degré de parenté. Dans toutes les sociétés il y a des règles qui interdisent les unions incestueuses, aussi bien sous la forme de relations sexuelles que sous la forme de mariages officiels. L'inceste est couramment pratiqué chez les animaux, alors pourquoi pas les hommes ? Les raisons morales souvent invoquées (c'est mal ! monstrueux ! contre-nature ! criminel !) ne sont pas guère convaincantes si on se place dans le contexte de sociétés anciennes pas forcément soucieuses de "principes moraux". La prohibition de l'inceste est capitale pour assurer le développement ou même la survie économique d'une communauté. (Notons que cette règle est tellement fondatrice, évidente, donc en un sens inconsciente, que de nombreux Etats omettent de signaler cet interdit dans leur code juridique, tout simplement parce que juridiquement, théoriquement, l’inceste n’est pas interdit ! Il s’agit tout simplement d’une règle culturelle qui n’est pas du registre du droit. Il ne faut évidemment pas confondre, comme on le fait souvent, l'inceste avec la pédophilie, laquelle définit un crime sexuel perpétré sur mineur : mais la plupart du temps, l'inceste sexuel pratiqué entre majeurs consentants n'entraîne aucune conséquence judiciaire.
2) La Culture, négation (et disparition) de la Nature ?
Georges Bataille écrit dans L’Érotisme : "Je pose en principe un fait peu contestable : que l'homme est l'animal qui n'accepte pas simplement le donné naturel, qui le nie. Il change ainsi le monde extérieur naturel, il en tire des outils et des objets fabriqués qui composent un monde nouveau, le monde humain. L'homme parallèlement se nie lui-même, il s'éduque, il refuse par exemple de donner à la satisfaction de ses besoins animaux ce cours libre, auquel l'animal n'apporte pas de réserve. Il est nécessaire encore d'accorder que les deux négations que, d'une part, l'homme fait du monde donné et, d'autre part, de sa propre animalité, sont liées. Il ne nous appartient pas de donner une priorité à l'une ou à l'autre, de chercher si l'éducation (qui apparaît sous la forme des interdits religieux) est la conséquence du travail, ou le travail la conséquence d'une mutation morale. Mais en tant qu'il y a homme, il y a d'une part travail et de l'autre négation par interdits de l'animalité de l'homme."
D’après Georges Bataille il s'agit bien d'une opposition, et même d'une négation de la nature par la culture ; non pas le résultat d'une évolution plus ou moins prévisible, mais une véritable rupture, opérée par le surgissement d'un phénomène foncièrement nouveau, sans équivalent dans la nature : l'ordre symbolique du langage. D'une certaine façon "le mot est le meurtre de la chose" comme l'écrit Lacan à la suite de Hegel. Le langage est négateur, il substitue à la chose un symbole, un signe (il "tue" symboliquement la chose). Donc la culture "règle son compte à la nature" en la déréglant totalement. Ainsi ce que nous offre la nature extérieure est par nous transformé, nié comme tel par le travail et la technique. Puis l'animalité en nous est à son tour niée par l'éducation, la religion, la morale, la société tout entière. Ces formes de négation (intérieure et extérieure) sont d'ailleurs essentiellement liées.
3) Que reste-t-il de naturel en l'homme ?
Il semble que le culturel s'étende à toutes les dimensions de l'existence humaine, y compris à ce que la nature nous a légué : le corps. Ainsi l'habillement, la cuisine, sont évidemment des phénomènes culturels, des arts tout autant que des besoins. Il en va de même pour la sexualité : celle-ci ne conserve plus grand-chose de naturel, largement détachée de sa finalité reproductrice.
Par ailleurs la parure du corps, le tatouage par exemple est une coutume ancienne, et le "piercing" n'a pas été inventé par la jeunesse d'aujourd'hui. Que nous réserve le futur proche en matière de modifications corporelles ? Le "transhumanisme" désigne cette doctrine qui envisage une radicale transformation, une mutation physique de l'être humain grâce aux apports des nanotechnologies, implants d'organes artificiels et autres puces intra-corporelles... Par ce processus d'hybridation, l'homme « augmenté » deviendrait-il machine au fur et à mesure que la machine deviendrait intelligente ? Est-ce scientifiquement, techniquement possible ? Mais surtout est-ce éthiquement ensisageable et souhaitable ?
C) Culture et civilisation
1) La différence entre culture et civilisation
Malgré la diversité des cultures, y a-t-il des valeurs universelles, constitutives de l'Humanité, de la Civilisation en général ? Il semble bien en effet que la notion de Civilisation se détache, en la dépassant, de celle de Culture. Il semble bien que la civilisation englobe non seulement la culture, la pensée, mais également l'état réel global d'une société, sa justice, son raffinement, sa richesse, son développement, etc.
Déjà observons que le contraire de la culture est la sauvagerie (vivre comme un animal) ; tandis que le contraire de la civilisation est la barbarie (vivre sans règles, ou en pervertissant les règles, dans la violence).
La Civilisation n'est donc pas identique à la Culture, elle s'ajoute à la Culture : ce sont des valeurs communes et universelles, qui engagent l'humanité tout entière et plus seulement tel ou tel peuple, mais aussi un respect de fait des personnes et des populations. D'une part ce sont les valeurs morales et politiques qui ne sont pas inscrites spontanément dans le tissu culturel et qu'il faut y ajouter par décision. D'autres part ce ne sont pas seulement des représentations ou des idées mais aussi des règles, des pratiques, des méthodes….
Enfin la civilisation n'est pas un fait comme la culture mais un processus historique. En effet si l'on reconnaît volontiers les "différences" de cultures, l'on parle plutôt de "degrés" de civilisation, comme si la civilisation état davantage liée à l’histoire, à l’Histoire en tant qu’universelle. De ce point de vue, la civilisation serait plutôt synonyme de progrès tandis que la culture serait plutôt synonyme de tradition. Encore faut-il relativiser cette opposition, car nous avons bien vu que c’est au nom du progrès, parfois, que l’on peut tomber dans la barbarie.
2) Les critères de civilisation
La civilisation est un ensemble de critères de raffinement et de développement qui caractérisent sociétés et cultures, bien sûr de façon différenciée. Par exemples certains peuples se sont plutôt distingués par leur raffinement, d’autres par leur sens de la tradition, d'autres plutôt par leur développement technologique… Peut-on établir une liste de ces critères ? Nous n'avons pas d'autre choix que de les repérer au sein même des cultures de tous les pays et de toutes les époques (puisque nous avons dit que la civilisation n’appartient pas à un seul groupe humain). Mais dans tous les cas, dans "civilisation" on trouve la notion de "civilité", soit un ordre social éradiquant ou canalisant la violence, un mode de vie organisée tendant vers la concorde et une certaine justice.
Quels sont donc ces indices de civilisation apparus au cours de l'Histoire de l'Humanité, qui d'un côté font partie intégrante de la culture et d'un autre côté s'ajoutent à elle ?
- On a souvent prétendu, non sans raison, que l'Écriture était le premier critère de civilisation et de développement. L'écriture est la mémoire d'un peuple, mais aussi la mémoire de l'humanité. Elle correspond à une certaine conscience de l'Histoire.
- Le second critère pourrait être religieux. Ce qu'apporte de décisif le monothéisme (Dieu unique) est bien connu : en un mot, la découverte de la liberté humaine (le péché), de l’égalité (au moins devant Dieu) et le respect de l’homme comme Individu (du moins en théorie). Ajoutons : la référence à des Écritures où la part historique, morale et juridique prime sur le mythe et le merveilleux, la foi en un Dieu unique et un culte qui se substitue aux rites innombrables et surtout la condamnation de la violence sacrificielle...
- Le troisième critère décisif serait constitué par la philosophie, soit d'abord la décision typiquement philosophique de conférer à la raison seule la détermination de la vérité. Or la rationalité se conjugue avec l’autonomie (la faculté de penser par soi-même) et donc encore la liberté. Progrès indéniable que l'on doit aux anciens grecs. Concernant la philosophie, ses ambitions sont universelles par essence (c'est l'essence de la raison) et elle ne peut que combattre les particularismes culturels en faveur de la Culture universelle de la Raison.
- De plus, il est difficile de ne pas associer à l'idée de civilisation l’idée de Démocratie et les Droits de l'Homme, malgré les origines européennes récentes de ce texte (d'ailleurs imparfait, incomplet et contestable sous bien des aspects). C'est bien au nom des Droits de l'Homme qu'il n'est pas permis d'hésiter lorsqu'il s'agit de condamner certaines coutumes archaïques portant atteinte à l'intégrité physique des personnes par exemple.
- L’une des conséquences du désir de savoir philosophique est le projet plus moderne d'une connaissance scientifique du monde, pour le transformer et améliorer les conditions de vie sur terre. C’est pourquoi le progrès technique et technologique, qui en découle, ne peut être séparé du projet d’améliorer le bien-être humain et de favoriser le développement culturel (même si parfois le lien peut ne pas paraître évident). Le progrès technique est bien un ingrédient de ce que l’on nomme « civilisation ».
3) La culture écologique, une affaire de civilisation
Pourtant c’est ce progrès technique, ou plutôt certaines de ses applications industrielles, qui par ses effets destructeurs peut donner envie a contrario d’un « retour à la nature ». Qui induit au moins l’exigence – car il y a urgence – d’une préservation écologique de la nature, tellement celle-ci souffre du développement humain (biodiversité en danger, dérèglement climatique notamment). En effet ne sommes-nous pas victimes de l'envahissement de la nature par la culture, d’une certaine culture irréfléchie du “progrès”, voire d’une conception étroite et bornée de la “civilisation” ? Qu'est-ce qu'une civilisation, en effet, incapable de préserver la nature ? La manière dont nous traitons la nature (les animaux, mais aussi l’environnement), aujourd’hui, ne serait-elle pas révélatrice de notre véritable degré de civilisation ? On a pu penser pendant un certain temps, à la suite de Descartes, que l'homme pourrait "se rendre comme maître et possesseur de la nature" ; mais aujourd'hui, le maître n’est-il pas pris à son propre piège ? Quoi de plus urgent et de plus vital que de développer une culture écologique, en somme une nouvelle culture pour la nature et pour les humains ? Voire un « nouveau contrat naturel » comme le réclame Michel Serres, pour rappeler le Contrat social, c’est-à-dire finalement pour étendre celui-ci au rapport de l’homme avec la nature, et pas seulement des citoyens entre eux.
dm
