La philosophie est-elle une matière nouvelle pour un élève de terminale ?

 


Oui et non. Le texte officiel (Arrêté du 27 mai 2003) dit ceci : “La culture philosophique à acquérir durant l’année de terminale repose elle-même sur la formation scolaire antérieure, dont l’enseignement de la philosophie mobilise de nombreux éléments, notamment pour la maîtrise de l’expression et de l’argumentation, la culture littéraire et artistique, les savoirs scientifiques et la connaissance de l’histoire."

On nous rappelle clairement que la philosophie s'appuie sur l'ensemble de la culture acquise par l'élève. Pourquoi alors aborder la philosophie seulement en terminale ? Justement parce que chez l'élève de terminale la culture scolaire d'une part, la maturité personnelle d'autre part semblent fournir une base suffisante.
Par ailleurs l'on croit souvent à tort que la philosophie est une matière littéraire qui prolongerait en quelque sorte le français, en devenant simplement un peu plus compliquée. En réalité la philosophie, qui certes a son domaine et ses méthodes propres, se trouve au carrefour des autres disciplines, profitant des compétences et des connaissances déjà acquises, et sans lesquelles elle aurait bien du mal à se déployer, ou alors en utilisant de tout autres méthodes et à des fins extra-scolaires. On voit bien dans le schéma ci-dessus que la flèche rouge désignant l'objectif (l'examen, la dissertation), part sur la droite du côté des "humanités" ; l'on pourrait le faire partir sur la gauche, plutôt du côté du "bon sens", cette fois vers des objectifs plus pratiques, plus concrets, plus quotidiens...